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Critique de l'étude de Joanne Wood sur la pensée positive
Une étude intéressante mais incomplète

Par Frédéric Clément, hypnopraticien I.R.P.H. spécialiste en programmation mentale positive

 

Joanne Wood, professeur de psychologie à l'Université de Waterloo, en Ontario, au Canada s'est penchée, au cours d'une récente étude, sur les effets de la pensée positive. D'après ses résultats, elle en arrive à la conclusion que les messages positifs avec lesquels les gens essaient de se convaincre peuvent parfois produire un effet négatif, tout à fait à l'inverse de ce qu'ils espèrent, particulièrement pour ceux et celles qui ont une mauvaise image d'eux-mêmes.
 

Selon elle, les messages positifs ne fonctionneraient que si la personne qui les prononce croit réellement que ça va marcher. Elle ajoute que c'est paradoxalement chez les gens qui en auraient le plus besoin que la pensée positive aurait un effet négatif. Ainsi, « les gens qui ont une faible image d'eux-mêmes se répètent ce genre de messages, pensant au fond d'eux que ce n'est pas vrai.», conclue-t-elle. Et elle ajoute: «Ces sentiments prédominent sur les messages positifs. »

En fait, les résultats qu'a obtenus Madame Wood sont intéressants, dans la mesure où ils nous éveillent au danger de la mauvaise utilisation de la pensée positive. Toutefois,  il faut faire très attention aux conclusions qu'on en tire et surtout éviter de tomber dans le piège des journalistes à potins qui prendraient la meilleure nouvelle du monde et qui trouveraient une façon tordue de traiter cette nouvelle dans un angle ultrapessimiste et tragique.
 

Madame Wood n'a pas tout à fait tort mais malheureusement, son étude est incomplète, ce qui fait que les conclusions qu'elle en tire, ou du moins l'interprétation que les journalistes font de de ses résultats, ont tendance à vouloir dénigrer toute la pensée positive alors que c'est seulement son utilisation erronée qui devrait être remise en cause. Depuis sa publication, plusieurs personnes négatives se servent des résultats de cette étude pour se conforter dans leur négativisme et dans leur médiocrité et ensuite conclure que la pensée positive est inefficace en général.

En réalité, nous savons très bien que l'étude de Madame Wood n'a aucunement touché le phénomène d'autosuggestion subconsciente et que celle-ci était uniquement orientée vers l'utilisation de pensées positives conscientes. Dans ce cas, comment peut-on tirer des conclusions sur l'ensemble alors que l'étude ne nous donne qu'un aspect?
 

Pour être complète, l'étude de Joanne Wood aurait dû porter sur l'autosuggestion par des pensées positives conscientes versus l'autosuggestion pratiquée directement au niveau subconscient. En se basant sur les nombreuses études déjà réalisées qui prouvent que l'autosuggestion subconsciente (notamment par hypnose) est hautement efficace chez la presque totalité des sujets, voici les conclusions que Madame Wood aurait fort probablement pu tirer, si elle avait réalisé une étude vraiment exhaustive, faisant appel au conscient ET au subconscient:
 

  • CONCLUSION # 1: L'autosuggestion consciente par pensées positives peut être efficace pour les sujets ayant une bonne estime d'eux-mêmes, particulièrement s'ils croient sincèrement qu'ils vont atteindre leur objectif;
     

  • CONCLUSION # 2: L'autosuggestion consciente par pensées positives peut parfois aggraver la situation d'une personne ayant une faible estime d'elle-même, surtout dans le cas où cette personne ne croit pas aux suggestions positives qu'elle se fait;
     

  • CONCLUSION # 3: L'autosuggestion subconsciente par pensées positives est extrêmement efficace, que la personne ait une bonne ou une mauvaise estime d'elle-même au départ et qu'elle croit ou non aux résultats qu'elle désire obtenir.
     

Ces conclusions, qui auraient été issus d'une étude plus globale et moins partiale, auraient évité d'en arriver à des conclusions aussi pessimistes face aux pensées positives. On aurait alors compris un tout autre message, beaucoup plus encourageant pour ceux et celles qui veulent progresser et se réaliser pleinement, au lieu de se plaindre perpétuellement du mauvais sort que les dieux leurs ont jetés.

 

Comme vous l'aurez compris, il faut faire très attention à la façon d'interpréter les résultats d'une étude scientifique, surtout lorsque cette dernière est incomplète, car on peut parfois en arriver à des conclusions aberrantes, ce qu'on appelle "faire des sophismes", en langage philosophique.

 

Par exemple, en se basant sur la même "logique" qu'ont utilisée les détracteurs de la pensée positive en se basant sur les résultats de l'étude de Joanne Wood, on pourrait très bien conclure que l'utilisation de patins à glace est nuisible aux joueurs de hockey... Pour en arriver à cette conclusion absurde, on se fierait aux résultats d'une étude au cours de laquelle on aurait demandé à un certain nombre de joueurs de chausser des patins à glace pour jouer une partie de hockey et à un nombre égal de joueurs d'y participer en souliers. Constatant que les joueurs en patins ont beaucoup plus de difficultés à se mouvoir que les joueurs en souliers, ont crierait haut et fort qu'il faut bannir les patins à glace du hockey. Ce qu'on oublierait de dire, cependant, c'est que l'étude a été effectuée dans les mauvaises conditions, soit sur un terrain d'asphalte au lieu d'être effectuée sur une patinoire!

 

Madame Wood, pour être efficace, des patins, ça doit être utilisé sur la glace et non sur l'asphalte! Tout aussi logiquement, pour être efficace, une pensée positive, ça doit être implantée dans le subconscient et non dans l'esprit conscient, comme vous l'avez fait faire à vos sujets lors de votre étude. Pour poursuivre notre métaphore, disons que le gros problème avec votre étude, c'est qu'elle a fait jouer ses participants sur l'asphalte (le conscient) et non sur la glace (le subconscient) comme il aurait été approprié de le faire pour obtenir de bons résultats. Les conclusions de votre étude ne devraient donc pas mentionner que les patins nuisent aux joueurs (que la pensée positive est néfaste pour ses adeptes) mais plutôt que l'utilisation de patins à glace sur l'asphalte est désavantageuse (que la pensée positive est inefficace lorsqu'utilisée dans les mauvaises conditions, en l'occurrence strictement à l'état conscient et sans conviction profonde).

 

Bref, si Joanne Wood mérite d'être reconnue pour l'élément nouveau qu'elle apporte grâce à son étude, elle aurait bien fait de tester les autres paramètres qui influent sur l'efficacité ou non de la pensée positive avant d'en tirer ses conclusions. Elle aurait ainsi évité de provoquer une vague de pessimisme, de laisser-aller, de découragement et d'apitoiement sur son sort, pour plutôt proposer des solutions positives et constructives, qui mènent à la pleine réalisation de soi! 

 
 

Pourquoi la pensée positive strictement consciente n'est-elle pas très efficace?

Vous le saurez en lisant ou en relisant notre article sur la pensée positive.

 

Fort heureusement, il existe une méthode beaucoup plus profitable que la pensée positive consciente et cette méthode, s'appelle...


La programmation mentale positive (subconsciente)

 

Avant toute chose, pour bien comprendre comment fonctionne l'esprit humain, nous vous recommandons fortement de lire ou de relire cet article...
 

Conscient, subconscient et superconscient

 

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